Ils sont plus de 1500 élèves répartis dans quatre établissements scolaires de la ville Yaoundé. Désormais ils sont ambassadeurs de la cause environnementale. Malgré leur jeune âge, ces “Green ambassadors” se sont engagés à être des porteurs de valeurs écologiques, puisque formés le temps d’une journée aux enjeux de la préservation de la nature. Chacun d’eux sensibilisera à sa manière autour de lui, sur l’écocitoyenneté et le changement des comportements.
Pour la deuxième fois, c’est le complexe scolaire Fondation Saint-Joseph situé au quartier Ezazou dans le 4e arrondissement de Yaoundé, qui a servi de cadre à cette campagne 2025, du Rainforest Student Festival Cameroon. Outre Saint-Joseph Foundation School Complex, établissement hôte, d’autres écoles de référence telles que Success Vision, Awae Bilingual School et Les Champignons ont également participé à ce programme de formation des élèves à protection de l’environnement initié par le Pulitzer Center, une ong d’origine américaine.
Au programme d’une journée riche en articulations, des activités ludiques et traditionnelles exécutées par des élèves sous forme de compétition et notées par un jury constitué de journalistes. Activités à l’issue desquelles, chacun des quatre établissements scolaires a retenu l’attention du jury. La fondation Saint-Joseph pour sa chorégraphie traditionnelle, Success Vision dans la catégorie musique avec ses élèves qui ont ébloui l’assistance par leurs voix lyriques. La catégorie Sketch est revenue à l’école Champignons et Awae Bilingual School a remporté la palme d’or dans la catégorie de meilleurs en ballet.
La sensibilisation des élèves par des journalistes
Devant les élèves et le corps administratifs des quatre établissements scolaires, près d’une dizaine de journalistes tous boursiers du Pulitzer ce sont succédés les uns après les autres pour échanger chacun en 5 minutes avec les “Green ambassadors” sur les différentes thématiques pour lesquelles, ils ont travaillé dans le cadre de leur projets de reportages. Selon le journaliste Boris Ngounou dont le thème portait sur le déclin des forêts urbaines en Afrique: cas de Yaoundé. La capitale camerounaise a perdu 43% de son couvert végétal entre 2001 et 2023, selon une étude commandée par la mairie de la ville. Il a expliqué aux élèves pourquoi est-il important pour une ville d’avoir des espaces verts. Car l’arbre grâce à la de photosynthèse est indispensable dans la vie de l’homme. En retour, les tous petits se sont engagés à planter des arbres (safoutier, manguiers, orangers etc.) dans leurs domiciles, question de préserver la nature.
Pour sa part, Nadège Bowa s’est entretenue avec les écoliers sur le concept de forêts sacrées. En des mots simples adaptés à la compréhension des élèves du primaire, le journaliste boursière du Pulitzer Center comme le précédant orateur a sensibilisé son auditoire sur le bienfondé de l’existence d’une foreeet sacrée dans une communauté. Exercice similaire pour Gibril Kenfack, autre boursier Pulitzer avec le concept de bambou de chine comme élément de protection contre les changements climatiques et source de développement économique des populations.
Une satisfaction pour la journaliste scientifique Adrienne Engono Moussang l’une des bénéficiaire de la subvention Pulitzer Center.” Je suis très contente qu’on ait bien entraîné les enfants. Ils ont été à la hauteur. Pour les compétitions ludiques, chacun voulait être le meilleur. Ce sont des gamins mais ils viennent avec un engagement. Ce sont des choses qui marquent les enfants.
Le projet étant arrivé à son terme, il n’est pas exclu que le concept soit pérennisé par des journalistes camerounais, a-t-elle confié.
Par Jean charles Biyo’o Ella