BANGUI, Centrafrique, 09 Janvier 2025 /African Media Agency (AMA)/- « La feuille de route de la MINUSCA pour 2025 est guidée par le mandat contenu dans la résolution 2759 », a déclaré la porte-parole de la Mission, Florence Marchal lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA tenue mercredi à Bangui. « La protection des civils demeure une priorité absolue. Nous sommes déterminés à rester auprès des populations civiles qui vivent sous la menace, notamment dans les zones isolées », a-t-elle soutenu, ajoutant qu’en 2025, la Mission poursuivra son appui à l’extension de la présence et de l’autorité de l’État, tant dans ses dimensions administratives que sécuritaires, afin de renforcer la présence effective de l’État sur l’ensemble du territoire centrafricain.
A cet effet, Florence Marchal a annoncé que le nouveau bâtiment du tribunal de grande instance de Carnot, entièrement financé et équipé par la Mission dans la Mambéré, sera officiellement remis le 14 janvier aux autorités nationales. Il s’agit d’un bâtiment comprenant une grande salle d’audience accessible aux personnes à mobilité réduite, huit bureaux, une salle des témoins, et une salle des pièces à conviction, doté d’un système d’alimentation en énergie solaire. « Grâce à cette nouvelle infrastructure judiciaire, les conditions de travail des magistrats et du personnel judiciaire seront améliorées et l’accès à une justice de proximité et de qualité sera renforcé », a-t-elle déclaré, soulignant que l’objectif ultime est de faire de la lutte contre l’impunité, du rapprochement de la justice avec les citoyens et de la tolérance zéro à l’égard de la criminalité.
Aussi, ce mercredi 8 janvier à Bangui, la MINUSCA a remis au Ministre de la justice un nouveau bâtiment à la Maison centrale de Ngaragba. Il s’agit d’un bloc de sécurité renforcée, destiné à accueillir principalement des détenus à haut risque et à haut profil. « Cette infrastructure contribuera à désengorger la prison de Ngaragba, améliorant ainsi les conditions de détention de l’ensemble des détenus », a indiqué la porte-parole de la MINUSCA.
Florence Marchal a également souligné qu’en 2025, la MINUSCA restera mobilisée pour promouvoir et appuyer la mise en œuvre du cessez-le-feu et de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR) et de la feuille de route de Luanda. « Nous porterons une attention toute particulière à la décentralisation de la mise en œuvre de l’Accord de paix en poursuivant notre appui aux mécanismes locaux pour le règlement des conflits, ce que nous faisons au quotidien », a-t-elle soutenu.
La porte-parole a aussi souligné que dans l’année en cours, la MINUSCA et d’autres agences, fonds et programmes des Nations Unies vont poursuivre leur travail pour promouvoir l’inclusivité du processus électoral, à toutes les étapes, en commençant par les opérations d’enregistrement sur les listes électorales. « Nous ne ménagerons aucun effort pour faciliter la participation des femmes en tant qu’électrices et candidates, pour qu’elles soient pleinement intégrées dans le processus démocratique », a-t-elle indiqué, ajoutant que l’inclusivité concerne toutes les femmes mais aussi les jeunes, les personnes déplacées, retournées, soit l’ensemble de la population centrafricaine en âge de voter.
Pour ce qui est des droits de l’homme, « nous continuerons aussi à promouvoir les droits de l’homme et saluons à cet égard, l’adoption par acclamation par l’Assemblée nationale, le 27 décembre dernier, d’une loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme en République centrafricaine », a-t-elle dit, en précisant que la MINUSCA a joué un rôle déterminant dans l’adoption de cette loi, en soutenant la création d’espaces de dialogue entre les différents acteurs, notamment le Gouvernement, le Parlement, les organisations de la société civile, les défenseurs et défenseuses des droits de l’homme et les associations de victimes, afin de mettre en œuvre la Politique nationale des droits de l’homme. Pour la MINUSCA, l’adoption de cette loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme illustre l’engagement continu du Gouvernement, avec les Nations Unies, sur les questions des droits de l’homme en République centrafricaine.
Enfin, Florence Marchal rappelle que la Mission poursuit sa quête d’un environnement informationnel apaisé, « un environnement où la véracité des faits l’emporte sur les rumeurs et les informations non vérifiées, lesquelles sont destinées à entraver la bonne mise en œuvre du mandat qui a été donné à la MINUSCA par le Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-elle déclaré.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour la Minusca.
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