Des chefs de gouvernement et des spécialistes de l’éducation du monde entier se réunissent à New York à l’occasion du premier sommet sur la transformation de l’éducation organisé par les Nations unies.
Ce sommet est une réponse globale à la crise mondiale de l’apprentissage et vise à identifier les programmes de transformation de l’éducation qui ont fait leurs preuves à grande échelle.
Le sommet de l’ONU se déroule dans un contexte où les preuves de l’ampleur sans précédent de la crise se multiplient et où les dirigeants mondiaux reconnaissent de plus en plus ouvertement que l’objectif 2030 de l’ODD4 sur l’éducation ne sera pas atteint.
Les dirigeants mondiaux, les bailleurs de fonds, les décideurs politiques et les dirigeants politiques cherchent à identifier les solutions qui sont déjà mises en œuvre à grande échelle par les gouvernements et qui ont démontré leur aptitude à améliorer l’apprentissage.
NewGlobe est l’un des partenaires techniques les plus connus dans le domaine de l’éducation. Il appuie de nombreux gouvernements nationaux et étatiques en Afrique dans le but d’améliorer les résultats en matière d’apprentissage à travers la transformation des systèmes.
Une nouvelle étude majeure menée par le professeur Michael Kremer, lauréat du prix Nobel, a scientifiquement prouvé que les enfants vivant dans des communautés africaines mal desservies reçoivent 53 % d’apprentissage additionnel dans les écoles soutenues par NewGlobe durant la petite enfance et l’école primaire.
La méthodologie qui sous-tend l’étude est largement adoptée par les gouvernements africains qui recherchent des solutions pratiques pouvant être mises en œuvre rapidement pour résoudre la crise de l’apprentissage.
Les données publiées par l’UNESCO au début du mois de septembre dans un rapport intitulé New Estimation Confirms Out-of-School Population is Growing in sub-Saharan Africa (Une nouvelle estimation confirme une croissance de la population non scolarisée en Afrique subsaharienne) révèlent que les inégalités en matière d’accès à l’éducation empêchent environ 244 millions d’enfants d’aller à l’école.
L’ Afrique subsaharienne reste la région qui compte le plus d’enfants non scolarisés mais également la seule région où ce nombre est en augmentation.
Au mois de juillet, l’UNESCO a mis à jour dans un rapport son suivi des progrès accomplis en vue de l’accomplissement de l’ODD4 qui est d’assurer une éducation de qualité pour tous d’ici 2030.
Ce rapport a clairement indiqué que même si tous les pays atteignaient leurs objectifs nationaux prévus, l’ODD4 ne serait pas atteint. L’UNESCO estime que 300 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire (37 % du total) ne répondront toujours pas aux normes de base en matière de lecture et de calcul d’ici 2030.
Au mois de juin, la Banque mondiale a mis à jour son évaluation de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’éducation mondiale. Elle estime que 70 % des enfants de 10 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire sont désormais en situation de « pauvreté des apprentissages », c’est-à-dire incapables de lire et de comprendre un texte simple. En Afrique subsaharienne, l’estimation est de 90 %, le chiffre régional le plus élevé au monde.
De son côté, l’étude du professeur Kremer révèle qu’après deux ans, les élèves d’écoles primaires faisant partie des écoles soutenues par NewGlobe détiennent près d’une année d’apprentissage supplémentaire en comparaison aux enfants enseignés selon les méthodes traditionnelles.
Pour le développement de la petite enfance (DPE) qui désigne généralement les enfants de 3 et 5 ans les enfants gagnent près d’un an et demi d’apprentissage supplémentaire ; ils apprennent en deux ans ce que les élèves des autres écoles apprennent en trois ans et demi. Pour remettre ces résultats dans leur contexte, l’ampleur de l’effet dépasse de loin le 99eme percentile et représente des gains en matière d’apprentissage se situant dans les 1 % supérieurs parmi les grandes études rigoureuses menées en Afrique.
L’étude révèle également que les enfants qui suivent les méthodes de NewGlobe ont trois fois plus de chances de pouvoir lire une phrase en première année de primaire que leurs camarades des autres écoles.
Les élèves dont le niveau d’apprentissage était le plus faible au départ sont ceux qui ont le plus progressé, et les filles ont fait le même progrès que les garçons. Ces résultats diffèrent avec les recherches qui montrent que les filles d’Afrique subsaharienne sont systématiquement désavantagées en matière d’apprentissage.
S’ils étaient reproduits à l’échelle des systèmes d’enseignement public, ces gains suffiraient à mettre les enfants africains issus de communautés mal desservies sur la voie de l’égalité avec leurs pairs vivant dans des pays où les revenus sont trois ou quatre fois plus élevés.
Le professeur Michael Kremer, lauréat du prix Nobel de 2019, a fait la déclaration suivante :
« Les effets observés dans cette étude sont parmi les plus importants figurant dans la littérature sur l’éducation internationale, en particulier pour un programme qui fonctionnait déjà à grande échelle ».
« Cette étude montre que la fréquentation d’écoles fournissant un enseignement hautement uniformisé a le potentiel de produire des gains en matière d’apprentissage spectaculaires à grande échelle, ce qui suggère que les décideurs politiques sont susceptibles d’explorer l’incorporation de l’uniformisation, ce qui inclut les plans de cours uniformisés ainsi que le retour d’information et le suivi des enseignants dans leur propre système ».
Le directeur du programme Afrique de NewGlobe, Clement Uwajeneza, a fait la déclaration suivante : « Malgré d’énormes investissements mondiaux, les objectifs de 2030 de l’ODD4 en matière d’éducation ne seront pas atteints, délaissant ainsi une autre génération d’enfants. Il est grand temps d’identifier et de mettre à l’échelle des solutions locales efficaces et déjà mises en œuvre par les gouvernements des pays du Sud. Nous sommes tous conscients de l’ampleur de la crise ; il faut maintenant prendre des mesures concrètes pour la résoudre. La communauté internationale doit s’unir et s’engager à mettre en œuvre des solutions qui ont déjà fait leurs preuves si nous voulons avoir une chance de tenir la promesse qui est celle d’une éducation de qualité pour tous. Nous devons tous espérer que ce sommet saisira cette opportunité de changement ».
Le sommet sur la transformation de l’éducation a identifié des pistes d’action thématiques afin de mettre l’accent sur les domaines qui nécessitent une attention et une action plus soutenue et qui peuvent accélérer les progrès en matière d’éducation : Écoles inclusives, équitables, sûres et saines ; Apprentissage et compétences pour la vie, le travail et le développement durable; Enseignants, enseignement et profession enseignante ; Apprentissage numérique et transformation ; et Financement de l’éducation.
Les gouvernements soutiennent le sommet par des déclarations d’engagement.
Les gouvernements visionnaires mènent déjà des transformations concrètes de leurs systèmes d’éducation publique en utilisant un modèle d’apprentissage scientifique basé sur les données et soutenu par NewGlobe. Il est important de mentionner que ces programmes publics ne nécessitent pas de financement multilatéral supplémentaire et sont mis en œuvre dans le cadre des allocations budgétaires existantes